L’église Saint Michel de Weyersheim est un édifice néo-classique datant de la 2e moitié du 18e siècle.

Elle est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1930. Elle a été construite en lieu et place d’une ancienne église romane devenue trop petite pour accueillir tous les fidèles que comptait déjà la paroisse à cette époque.

 

L es travaux de construction ont commencé au printemps  1784 sous la direction de l’architecte Salins de Montfort. Le nouvel édifice est orienté Est Ouest, avec l’entrée principale à l’Est rue Baldung-Grien, contrairement à l’ancienne église dont l’entrée était située côté cimetière. La construction dura plusieurs années  et fut interrompue par la Révolution. En 1785, la tour en construction s'écroula sur la nef. Ces années sombres de cette fin du 18e siècle, ainsi que les longues interruptions des travaux en raison de difficultés techniques et financières ont retardé l’achèvement de l’ouvrage. L'église fut finalement inaugurée en 1791, mais la tour ne fut achevée qu'en 1807 sous la direction de l'architecte Reiner. On peut toujours voir de nos jours, sur le côté gauche du chœur, un boulet de canon encastré dans la paroi. Il fut tiré en octobre 1793 lors des combats de la Révolution.

Le chœur abrite un magnifique maître-autel baroque à baldaquin, datant du milieu du XVIII ème siècle et représentant l’Assomption de la Vierge.

L’Orgue néobaroque de Wetzel  fut construit en 1877 et entièrement restauré en 1999.

Les tableaux du Chemin de Croix de 1839 sont regroupés sous la tribune. Ils comprennent 14 tableaux des stations du chemin de croix, et 2 tableaux commémorant l'Invention de la Sainte-Croix par l'impératrice Ste Hélène.

Dans une chapelle latérale de l'église sont exposés des objets provenant de la chapelle St Wolfgang, qui fut vendue comme Bien National à la Révolution.

Toutes ces œuvres d'art sont classées Monument Historique. On peut y admirer entre autres le fameux "Quo vadis", un tableau peint sur bois à la fin du XVème siècle représentant les deux rencontres du Christ et de St Pierre.

Lorsqu’en 2007, l’Eglise paroissiale, propriété de la commune, fête ses 200 ans, la municipalité décide de rafraîchir l’enveloppe extérieure du bâtiment par un ravalement complet des façades et du clocher. L’installation d’un échafaudage standard a permis d’accéder aux façades extérieures du clocher, donnant l’occasion de faire une expertise complète de l’état des pierres de taille en grès des Vosges de l’ouvrage. Une première campagne de restauration a été menée pour remplacer en urgence les pierres présentant un danger imminent et pour consolider à la résine les pierres défectueuses.

En 2015, un échafaudage renforcé est mis en place  pour remplacer toutes les pierres purgées, repérées lors de la première intervention en 2006. Un des quatre pots à feu fissuré, est restauré.

En avril 2021, l’église a été réouverte après 18 mois de travaux de rénovation intérieure.